Voici le récit envoyé par Emmanuel qui nous fait part de ses impressions avec la canne SMITH PADDLIST.
Si, comme Emmanuel, vous souhaitez nous faire partager vos expériences, écrivez nous à l'adresse suivante : blog.smithpro@gmail.com.
"Tout d’abord, avant
d’entrer dans le vif du sujet, je souhaite remercier Alban pour m’avoir fait
découvrir toutes les subtilités de la pêche du brochet aux leurres à
Gasfele et
également pour ses précieux conseils dispensés par mail qui m’ont aidé à
m’orienter dans mes choix de matériel.
C’est justement de
matériel dont je souhaite parler aujourd’hui et plus particulièrement de la PADDLIST. Je posterai sous peu un report sur une autre canne que m’a conseillé
Alban et que je ne quitte plus désormais dans mon float, la KOZ expedition 510.
La Paddlist est comme son
nom l’indique prévue pour le kayak, or du kayak au float tube il n’y a qu’un pas
que j’ai allègrement franchis. En quelques sessions elle est devenue
LA canne
incontournable pour moi en float tube équipée d’un Daïwa Certate Hyper Custom 2500
et d’une tresse YGK en PE 1.5. Esthétiquement déjà, cette canne est très
belle : la poignée liège en deux parties est superbe, les ligatures très
soignées et la couleur bleu du plus bel effet. Côté pratique elle dispose d’un
anneau au talon qui permet de sécuriser la canne sur le float tube, ce qui est
loin d’être inutile.
Montée avec un moulinet en taille 2500 (Daïwa) on obtient
un ensemble très bien équilibré, avec un talon juste à la bonne longueur et une
longueur de canne bien adaptée notamment
lorsqu’il faut travailler canne haute pour passer au dessus d’obstacles ou
d’herbiers.
L’action de la canne est remarquable : elle est assez souple
en pointe mais dispose d’une réserve de puissance surprenante sur le dernier
tiers. Sceptique au départ j’ai rapidement trouvé beaucoup d’avantage car cela
permet de très bien travailler les poissons sans les dépiquer et de les amener facilement au float. La
longueur de la canne ne m’a d’ailleurs jamais gêné.
Plutôt que de long
discours sur cette canne je vais plutôt continuer en vous relatant une des mes
sorties du mois d’octobre sur un lac de la région lyonnaise.
Dimanche matin, 11h, j’arrive
au bord du lac. Je n’avais pas forcément prévu d’arriver si tard mais encore
une fois la loi de Murphy se trouva
vérifiée : un départ en deux se
combinera à une course de vélo bloquant la quasi totalité des routes
pour entamer ma patience matinale et mon
temps de pêche.
Déjà des bateaux qui reviennent au port. Vite, gonfler le
float… satanée valve qui ne veux pas rester à sa place.. redégonfler le float..
remettre la valve en place.. regonfler le float. Ouf, me voilà donc prêt à
pêcher. Le soleil perce par intermittence entre les nuages, un léger vent anime
la surface du lac, les premiers coups de palme me font oublier mes déboires du
matin.
Comme d’habitude, je décide de commencer en powerfishing avec la PADDLIST et un shad à palette. Je la trouve finalement très à son aise dans cet
exercice car elle permet d’atténuer un peu les vibrations du leurres et sa
flexibilité permet de laisser un laps de temps au poisson pour engamer le
leurre, un peu à l’image d’une canne fibre, le feeling en plus !
Ma
première demi-heure de pêche s’avère calme, je me décide à peigner une zone un
peu plus profonde tapissée d’herbier au large de bateaux ancrés. Une violente
attaque vient plier ma canne et valider mon choix. Comme prévu, le premier
tiers, voir dans ce cas la première moitié de la canne a ployée sous le coup de
l’attaque mais la réserve de puissance est encore là pour assurer le ferrage.
Le poisson se montre finalement assez coopératif et se laisse amener près du
float. Je l’aperçois dans l’eau transparente presque au niveau de mes palmes.
Surprise ! il est loin d’être petit. Comme si ce bref face à face lui
avait fait prendre conscience de l’urgence de la situation, le voilà qui
commence à donner des coups de tête, puis qui enchaîne sur un rush qui fait
crisser le frein, heureusement bien réglé. Deux rushs plus tard, le voilà
prêt à être saisi. Une bonne occasion
pour moi de tester le gant Lindy, j’espère qu’il est efficace. Hop, la main
dans la gueule, les dents ne traverse pas, merci les nouvelles
technologies !
Verdict : 98cm, il
est par contre très maigre. J’espère que cette malencontreuse rencontre ne lui
coupera pas l’appétit.
Sous une alternance de
nuage et de soleil les touches vont s’enchainer. Dans l’heure qui suivra 3
poissons rejoindront le float tube (45, 60 et 65cm respectivement) et deux
autres seront dépiqués. Et vous savez ce qui est sympas, justement avec cette PADDLIST, et bien c’est que sur des poissons de taille modeste on se fait
également très plaisir. C’est important pour
moi car finalement, des poissons du mètre on n’en touche pas non plus
tous les jours.
Les touches se faisant
plus rare, j’essaye sans succès un
spinner et un crank. Pour les adeptes du crank justement, je trouve cette canne
très appropriée. A titre personnel, je lance les cranks plus loin en spinning
et l’action de la canne convient à merveille à ce type de leurre.
Retour donc au shad à
palette, et une belle touche vient me confirmer que je n’aurai pas du changer
de leurre !
C’est un brochet de 85 cm
très combatif qui me gratifie d’une belle chandelle et de beaux coups de têtes.
Encore une fois j’apprécie l’action de la canne qui permet d’encaisser tout
cela tout en bridant le poisson.
Un autre poisson plus
petit d’environ 50cm se laissera tenter par mon shad couleur perche. Il est 14h
et le ciel s’assombris. Les touches se sont arrêtées. Convaincu que le shad à
palette est le leurre du jour, je décide de persévérer mais dans un autre
coloris plus agressif : fire tiger.
Quelques lancers plus tard, à quelques
metres du float, mon leurre se fait intercepter plein travers mais le poisson
ne se pique pas. La touche était violente, c’est probablement un beau poisson.
Je relance immédiatement dans la même zone et m’appliquant à faire passer mon
leurre juste au dessus d’un herbier dense.
Premier coup de gueule, encore
manqué ! je ralentis le leurre en espérant que le poisson suive encore et
je prends une violente décharge dans le bras. Cette fois il est pendu ! Ce doit
être un beau spécimen car il est très puissant et me prends du fil à plusieurs
reprises. Lorsque je l’amène près de moi, je suis presque surpris de constater
qu’il ne dépasse pas le mètre. Loin de s’en laisser compter, le brochet sonde
sous mes pieds au beau milieu d’un herbier noyé sous 2 mètre d’eau. La PADDLIST est pliée en deux, la tresse grince dans les anneaux mais le poisson est stoppé
dans sa course folle au travers de l’herbier. En maintenant une tension
continue, je parviens doucement mais surement à l’extraire de ce mur végétal et
c’est un beau spécimen de 90cm tout en muscle qui rend les armes.

Heureux comme un gamin, je
savoure ce dernier succès et me décide à rentrer. 7 poissons en 2 heures et
demi de pêche, je signe immédiatement pour renouveler cela à chaque sortie.
Suite au prochain report, avec cette fois ci mes premières impressions très
prometteuses sur la KOZ Expedition 510.